Paul Auster | Le jeu du hasard [Arte]

« Que serait devenue notre existence si… ?« 

C’est la question que se pose l’écrivain américain Paul Auster dans sa dernière parution, 4 3 2 1

[1947-2024]

Photo : © Donata Wenders

Triste

Triste,

Triste,

Triste,

….

Mais heureux quand même.

écrire

Écrire avec le moins de mots possibles.

Écrire avec les mots justes.

Écouter ses mots.

Pause

Éteindre, débrancher, oublier.

Écrire

Le dire, le faire, le vivre.

nadie es de nadie

Cet aphorisme, trouvé dans la ville, est simple, clair.

Il est si juste, et à la fois, si souvent oublié.

Il fonctionne aussi bien dans les relations personnelles que dans les relations professionnelles.

Pas de dépendance, pas d’appartenance.

La visualisation d’un état que l’on oublie parfois: la liberté d’être.

Être soi, et être à soi.

Pourquoi cette petite phrase a-t-elle été déposée sur le rideau de fer d’une boutique ?

Aucune idée. Ce message était tout de même le bienvenu ce matin.

Il fait réfléchir.

Les mots déposés ici et là sont souvent importants, parfois on ne les voit pas.

Parfois, on les voit.
Et on s’y arrête.

Être là.

Être unique

Être unique

C’est à la fois notre plus grande force et notre plus cruelle faiblesse. 

N’oublions jamais que nous sommes uniques, et de par là, ni mieux ni pire que quiconque.

Se sentir unique est fondamental et constructeur. 

Être unique n’est en aucun cas penser à soi. 

Être unique c’est seulement avoir conscience de soi. 

Rien de plus.

On peut

On peut le faire. On peut toujours essayer d’oublier, de ne pas y croire. On peut aussi s’attarder sur ce souvenir d’avoir été passionné, d’avoir voulu. On peut regretter d’avoir arrêté. On peut aimer. On peut aussi aimer aimer. On peut croire que rien n’a changé. On peut penser que tout peut recommencer. On peut même dire que rien ne change jamais. On peut imaginer que cela va bien se passer. On peut souhaiter le pire. On peut en sourire, presque en rire. On peut pleurer de joie. On peut en pleurer. On peut s’amuser à vouloir y croire. On peut craindre le futur. On peut rêver d’un avenir heureux. On peut se jeter du haut d’un pont. On peut avoir le vertige. On peut craindre la mort. On peut la désirer comme la fuir. On peut s’agacer. On peut énerver. On peut s’énerver. On peut s’enivrer. On peut faire l’amour. On peut jouir. On peut lire et chanter. On peut jouer à être ce que l’on n’est pas. On peut douter de soi. On peut se tromper parfois. On peut réussir. On peut redouter l’échec. On peut avoir peur de blesser. On peut demander pardon. On peut hurler. On peut s’arrêter. On peut ne plus rien attendre. On peut désirer. On peut décevoir. On peut dire. On peut ne pas en finir. On peut sentir. On peut tout faire, ou presque. On peut vouloir savoir. On peut connaître quelqu’un. On peut choisir. On peut espérer l’autre. On peut s’en aller seul. On peut renoncer.

On peut toujours.

Ou pas.

Parfois, on ne peut pas.

Note

N’oubliez pas l’essentiel,

regarder le ciel,
chaque matin,
chaque soir,
persévérer,
continuer,
vivre.

À rien

Les nuits sont de nouveau synonymes de cauchemars.

Vous souvenez-vous de vos cauchemars d’enfant ?

Se réveiller, en pleine nuit, perclus de trouille. Avoir peur dans son sommeil.

Il n’y a rien de plus absurde. Ça n’a pas de sens. Ça ne peut être réel. Ça ne peut exister.

Qui est là ?

Dans la nuit, dans l’esprit.

Mais le cauchemar est là, réel, prêt à vous torturer jusqu’à l’aube. Il a pris place et ne pense pas déguerpir.

Il devient angoisse qui se propage, sans limite. Elle s’immisce, partout. Même les yeux fermés.

L’esprit à demi éveillé, à demi endormi. Rien n’est clair, sauf la peur. Elle prend toute la place. Toute la place qu’elle peut occuper, et plus si c’est encore possible.

Elle devient vous.

Ne plus fermer les yeux au milieu de la nuit. Ne plus respirer. Fermer les écoutilles. Essayer de ne pas réfléchir. Ne plus penser.

À rien.

Mon maître

Ce soir, j’aimerais que mon maître,
mon premier maître de stage,
Émile Devey,
directeur de Boiron Espagne,
soit là.

J’aimerais pouvoir lui demander son avis.
J’aimerais avoir ses conseils.
J’aimerais pouvoir le remercier d’avoir eu confiance en moi,
J’aimerais dîner avec lui.

Ce soir, je comprends, encore une fois,  que l’affection est plus importante que ce que l’on nous apprend, nous montre, nous fait croire.

Ce n’est sûrement pas une qualité d’entrepreneur.

J’aimerais qu’il soit fier de ce qu’il m’a enseigné et transmis.

Je ne saurais jamais et je ne pourrais jamais le remercier comme il se doit.

J’ai agi, dirigé comme il me l’a enseigné.
Et j’en suis heureux.

Et je ne le regrette pas.
Pourquoi ce soir ?
Pourquoi pas ?

Note

On n’est pas seul,

on ne pense qu’à soi.

C’est différent.

L’irrésistible

L’irrésistible envie d’écrire.

anéantir | Michel Houellebecq

«Combien de temps lui restait-il ? Un mois ? Trois mois ? Un an ? Il faudrait poser la question aux médecins. Puis ce serait le néant, un néant radical et définitif. Il ne verrait plus rien, n’entendrait plus rien, ne toucherait plus rien, ne ressentirait plus rien, jamais. Sa conscience aurait entièrement disparu, et ce serait comme s’il n’avait jamais existé, ses chairs pourriraient dans la terre – à moins qu’il ne choisisse la destruction plus radicale de l’incinération. Le monde continuerait, les êtres humains s’accoupleraient, ressentiraient des désirs, poursuivraient des objectifs, nourriraient des rêves ; mais tout cela aurait lieu sans lui. Il laisserait une faible trace dans la mémoire des hommes ; puis cette trace, elle aussi, s’effacerait.»

anéantir, Michel Houellebecq, éditions Flammarion.

Écoutez Olivier, « Invincible été »

Un mot de ma part serait un mot de trop. Écoutez Olivier.


Plus d’infos sur www.invincible-ete.com

En Savoir plus et faire un don

Suivre Olivier Goy : Linkedin / Twitter